Sur ma route aujourd'hui pour une réunion d'informations, des personnes que je connais rencontrées. Ils savent pour le 23 décembre 2018. Aucun : "comment vas-tu? Où en es tu? "Quelle douleur tu as du traverser et affronte sûrement encore! " ou je ne sais. Mais rien.
Rien que moi qui m'intéresse à eux. Ils baissent le regard. Le viol, l'inceste restent un vrai tabou comme le racisme d'ailleurs dans notre société. Il serait temps que cela change. Ce n'est jamais le moment d'en parler. Un crime qui doit se taire. Un crime dont on doit se remettre en cinq minutes et n'importuner aucune ambiance.
Alors faire silence. En parler à sa psy. J'ai acheté le livre de LouLou Robert : "Zone grise" en me disant qu'elle me comprendrait. Elle.
Même pas de larmes de ma mère, mon père déserteur depuis mes 18 ans, mon frère à qui j'ai gâché un noêl et qui coupe les ponts . Que des horreurs prononcées qui font encore plus mal. Tellement d'amis que l'on perd. Que du vide. Pourtant une souffrance à vie, à vivre. Comme si personne ne trouvait de mot. "Aller, faut avancer. La vie est belle." Je savais que tu avais du courage et que tu allais t'en remettre, tu sais faire tellement de choses". Peut être mais je ne crée pas à côté de moi, dans la douleur. Plus rien qu'un trou noir de mon année 2019 à courir dans tous les sens pour aller à mes nombreux rendez vous et sans relâche raconter à nouveau. tous les faits j'usquà devenir folle car réveillant toutes les autres violences sur moi.
Jusqu'à quand pourrai je avoir ce courage?
Je ne vis pas, je survis et à la mort, j'y pense trop souvent.depuis mes 6 ans. Dans un monde où la vérité ne se dit pas, où l'individualisme l'emporte ainsi que la peur de l'autre, facilement toxique vu que je ne vis pas dans cette nouvelle secte de la positive attitude coute que coute, La destruction des peuples, la guerre dans le monde, le climat qui s'emballe, où le capitalisme est roi, le manque d'humanité, d'écoute... je ne savais pas qu'il valait mieux jouer à faire semblant, à être autre que soi. Je pensais que vivre c'était plus beau que mon enfance traumatisée. J'ai toujours cru qu'il y aurait une éclaircie après les tragédies. Il y en a eu. Des courtes. J'aurais préféré rêver ma vie plutôt que de la vivre. J'ai pourtant essayé. L esprit et le corps en miettes, je connais. J'ai passé vingt ans à recoller les morceaux. Il y a une forme d'épuisement à la violence. Gentillesse et compassion , douceur, amour ne sont pas dans le coeur de tout le monde. Je demande pardon à l'univers. Au mien tout autant puisqi'il respire en moi seconde après seconde.Humanité, paix, douceur. C'est tout ce que je demande depuis petite.