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malou mosaique
12 février 2009

Flux flou

Je voudrais t'emmener loin des contrées parallèles, loin de l'oubli trop fort qui tarabuste au coeur. Je voudrais t'emporter sur la ligne d'horizon puisque rien n'est plus dense que ce trait de parcours. Je voudrais, je voudrais... Je ne dis pas je veux car ne rien t'imposer, juste t'envoler dans les bras, sur la peau et puis regarder loin plongée dans tes yeux clairs qui ont vu mieux que moi peut-être.

Être dans tes pensées, y être au chaud parfois et cela non plus, je ne le sais pas. Et si tu me croisais au hasard de tes rues, peut-être te dirais tu que je gagne à être connue. Tu me vois irréelle dans ta réalité. Si tu serres trop fort, je m'enfuis pour toujours. C'est ainsi que je vois ta réalité : fragile comme un moineau qui veut bien qu'on le tienne dans le creux de la main mais pour mieux s'envoler vers demain.

Et la réalité en somme, où est elle partie? Dans le flux du grand flux de la majorité? Je ne veux rien juger, je m'interroge encore.

Amour : qui es tu, où bas tu le plus fort, dans mon coeur trop gros ou dans le tien léger?

Alors vole, envole, survole cette ligne bleue nuit et viens me retrouver sous les draps de la vie. N"empêche pas le sang de couler tant qu'il faut. Ne braque pas ton âme, pas de rigidité. Plus souple c'est bien mieux, ouvre encore un possible. Pas possible dis tu mais rien n'est impossible. Avec ou sans les mais et même les certitudes, j'apprends à composer la musique des anges. Déjà, tu ne me vois plus. Pourtant je te distingue encore dans ce flou artistique qui fait que nos deux vies ne sont plus côte à côte. Sur le toit de la vie nous nous sommes rapprochés. Des années sont passées... Tout une éternité d'oubli.

De toi je ne sais pas grand chose, j'ai juste tout senti avant que l'on s'écarte. Que je ne suis pas dans la réalité, redisais tu sans fin. Tu n'as pas pu comprendre de quoi il s'agissait. A force d'avoir joué des mots, des verbes et puis des temps, à force de lâcher prise pour qu'ils coulent comme l'eau, j'ai pris des raccourcis et puis tant de détours. Je ne sais pas ce qu'il faut en penser. Rien et sûrement tout.

J'ai chanté dans tes bras l'éclosion de la fleur et presque pas eu peur. T'avoir dit, t'avoir senti n'a juste pas suffi. Je parle cette langue que tu connais déjà mais comme elle est lointaine, vient de plus loin que moi, tu ne m'entendais pas. Je ne sais d'où elle vient cette ligne qui s'inscrit et je ne sais pas plus où elle va pour toujours. Il n'y a pas à comprendre, il n'y a qu'à écouter la cadence certaine des mots qui se déposent au large du sans oubli.

S'il te plaît, n'en veux pas à la plume des anges ou à ma poésie de venir sourire sur des cahiers d'école. Je ne demande rien, ne veux pas dire grand chose. Car les mots n'ont de sens que lorsqu'ils se confondent en un bruit de silence.

Ardent capitaine des neiges, joli homme nu au matin déposé sur le blanc du grand lit, à toi jeune loup fougueux aux muscles saillants qui me tenait légère en dehors du temps. Oui à toi, garçon doux comme les beignets sucrés. Penser m'est inutile. Écrire m'est essentiel. Peut être pour t'oublier sur la ligne des jours. Pourtant je sais qu' à l'ouest, au nord, au centre, à l'est ou dans le sud, tu es avec moi, en moi en souvenirs. Au risque de te perdre totalement, je ne laisserai pas faire, pas passer car j'insiste pour insister et voir le mot d'après arriver, se hisser tout au bout de la mine.

Absurde. Oui cet écrit l'est sans doute. Volontairement sans aucun sens car y vois tu toi du sens au milieu des maux des autres. Contradictions toujours se baladent. Oppositions parfois rivales. Une seule ligne de conduite : lâcher prise pour trouver ce qui se cache derrière, derrière tout ce qui ne veut pas être vu ou entendu.

Et avancer encore, se forcer tant qu'il faut. Ne pas laisser la phrase se finir en éclat et pourtant ne chercher que cela. La chute du non sens voudrait tant en avoir : du sens. Je 'essouffle sur la ligne, je respire, le ventre grogne et le pouce est rebelle. Tant pis pour la fin. Je lutte. Je ne veux pas finir car je n'aime que le chemin qui est entre toi et moi, entre le tout et le rien, entre le ciel et la terre, au creux de toutes les mers et des bleus océans.

Soupire... La page se termine. alors je la tourne. Merci.

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malou mosaique
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